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Les chants de Tradition
La Galette

       Chant du Triomphe de la promotion d'Isly (1843-1845), écrit par l’élève-officier Pierre Léon Bouisset  (1824-1900), les paroles de la " Galette " sont rédigées sur l'air de la " Marche des Puritains" tiré de l’opéra créé en 1835 par Vincenzo Bellini.

       Ce chant était entonné en protestation contre la suppression, décidée en 1845 par le commandement,
de la contre-épaulette (bleu roi à l’origine), dite “galette”, que portaient les élèves médiocrement classés, tandis que
 les bons élèves avaient droit à l'épaulette rouge à franges.
       La Galette est depuis devenu l’hymne de Saint-Cyr et se chante au garde-à-vous dans les instants de solennité.

I

Noble galette que ton nom
Soit immortel dans notre histoire,
Qu'il soit ennobli par la gloire
D'une vaillante promotion.
Et si dans l'avenir
Ton nom vient à paraître,
On y joindra peut-être
Notre grand souvenir.
On dira qu'à Saint-Cyr
Où tu parus si belle,
La promotion nouvelle
Vient pour t'ensevelir.

​

II

Amis, il faut nous réunir
Autour de la galette sainte
Et qu'à jamais dans cette enceinte
Règne son noble souvenir.
Que ton nom tout puissant
S'il vient un jour d'alarme,
À cinq cents frères d'armes
Serve de ralliement.
Qu'à défaut d'étendard
Au jour de la conquête,
Nous ayons la galette
Pour fixer nos regards. 

III

Toi qui toujours dans nos malheurs,
Fus une compagne assidue,
Toi, qu'hélas nous avons perdue,
Reçoit le tribut de nos pleurs.
Nous ferons un cercueil
Où sera déposée
Ta dépouille sacrée
Nous porterons ton deuil.
Et si quelqu'un de nous
Vient à s'offrir en gage
L'officier en hommage
Fléchira le genou.

​

IV

Soit que le souffle du malheur
Sur notre tête se déchaîne,
Soit que sur la terre africaine
Nous allions périr pour l'honneur,
Ou soit qu'un ciel plus pur
Reluise sur nos têtes
Et que loin des tempêtes
Nos jours soient tous d'azur.
Oui tu seras encore,
Ô galette sacrée,
La mère vénérée
De l'épaulette d'or.

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Les Casos
Écrit par l’élève-officier de Saint-Sauveur-Lorraine, de la promotion Marchand (1898-1900), il est le chant de marche emblématique de la Spéciale.

​

Quand les cyrards quittant l'école
A Paris débarquent gaiement
Les casos frisés par le vent
Se répandent en bandes folles
Ils flottent, ils flottent gentiment
Les casoars rouges et blancs.

​

Ils font l'objet de rêveries
Des mamans berçant leur bébé,
Les potaches à l'air blasé,
Leur jettent des regards d'envie
Ils fuient rapides et légers
Comme des rêves ébauchés.

​

Ils vont là où le cœur les mène
Au nid d'amour pour s'y griser
De caresses et de baisers
Dont ils sont privés en semaine
Ils frôlent des minois charmants
Les casoars rouges et blancs.

​

Mais quand là-bas à la frontière
Le canon les a appelés
Ils vont combattre en rangs serrés
Pas un ne regarde en arrière
Ils sont les premiers à l'assaut
Les valeureux petits casos.

​

Rouges et blancs ils sont l'emblème
Des amours noyés dans le sang
D'adieux que le cyrard mourant
Fait porter à celle qu'il aime
Ceux-là font couler bien des pleurs
Qui sont tombés au champ d'honneur.

​

Tantôt les caresses des femmes,
Tantôt les balles et les boulets
Aimer, mourir, c'est leur métier
De servir la France et les Dames
Voilà ce que disent en mourant
Les casoars rouges et blancs.

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Les Officiers

Refrain

​

Ohé ! Ohé !
Vivent les officiers de France !
Ohé ! Ohé !
Vivent les officiers français !

 


Le dimanche à Versailles,
Les saint-cyriens guerriers
Se rangeaient en bataille,
Se mettant à chanter :

Sur le fort de Montrouge
Les canons sont braqués,
Et si le pékin bouge
On lui fera chanter :

Si le pékin rouspète,
Il se fera cirer,
Cirer sur les roupettes
Jusqu’au Jugement dernier.


Si ta femme est gentille,
Pékin fais-la passer
Sinon, gare à ta fille,
On lui fera chanter :

Quand le soir en province
Un casoar paraît,
Toutes les femmes en pincent
Pour l’officier français.

 
S’ils laissent en voyage
Un bébé rose et frais,
Qu’elles le gardent en hommage
De l’officier français.

 

Quand nous irons en Chine,
Les femmes des mandarins
Nous feront la cuisine
Au son des tambourins.

Quand nous irons au Pôle,
Les femmes des esquimaux
Nous les rendront plus molles
À grands coups de plumeaux.

Mais là-bas dans la plaine,
L’escadron va charger ;
L’officier qui les mène
À tous leur fait chanter :

La France est notre mère ;
C’est elle qui nous nourrit
Avec des pommes de terre
Et des fayots pourris.

L’Alsace et la Lorraine
Ne veulent pas plier
Sous la botte prussienne
On les entend chanter :

Dans la lande bretonne
Le grand vent a soufflé
Et le monde s’étonne
D’entendre encore chanter :


Combattre avec courage
Et mourir sans regret,
C’est le fier apanage
De l’officier français.

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