L'armée est une mer ;
il attend le soleil ;
Il le voit se lever du haut d'un promontoire ;
Et, d'un sourire, il met ce soleil dans l'Histoire ! »
Quelques photos de notre 2S
Discours du Systus la veille de la victoire
d'Austerlitz
L'aurore d'une nouvelle ère approche.
A la veille d'une bataille qui déjà amènera notre grandeur, je souhaite vous adresser quelques mots affectueux, tel un père aimant à ses fils fougueux.
Vous avez déjà permis de grandes choses, qui j'en suis certain nous illumineront à jamais et consacreront notre promotion parmi les plus belles qui ont su fouler le sol auguste de cette terre bretonne. Vous avez fait preuve d'une grande justesse et d'une splendide volonté dans chacun de vos actes. Je vous en remercie.
Chers camarades, je remercie également d'ores et déjà ceux qui nous ont honoré de leur présence ce soir, lors de cette veillée, et ceux qui ont permis à nos coeurs de se récauffer en cette veille d'une bataille qui déterminera notre histoire. Déjà hier, nous la marquions, en revêtant de notre habit de lumière ces jeunes qui nous avaient été confiés.
200 après sa mort le créateur de la Spéciale marque toujours les esprits et c'est en son honneur que les festivités du 2S s'ouvrent avec cette soirée qui s'annonce déjà belle. Chacun est venu le coeur en fête, avec la même fougue que nos anciens la veille de la bataille qui fit leur réputation.
Ce soir, chers camarades, festoyez, riez, appréciez ce qui est à votre portée, car demain, lorsque l'aube nous accueillera, la Gloire à nos côtés, nous offrirons une légende à ceux qui nous suivront
L'aurore
Devant vous vont s’élever les masses qui firent une légende… Celle d’un Empereur, d’une victoire, d’une fête qui tous les ans nous réunit dans le froid.
Cela fait désormais 218 années, et cette grande victoire, que nous commémorons, ne semble pas vouloir cesser de briller avec tant d’éclat.
Il est des jours qui définissent l’âme humaine. L’Empereur, à l’aube du deux décembre 1805 sait cela. Lui qui depuis une année est couronné et qui déjà s’inscrit dans le cœur de ses hommes comprend tout cela.
Le brouillard s’extirpe, le soleil accompagné par les tambours prend sa place. A Austerlitz, dès l’aube, trois Empereurs se font face. Mais au-delà du souci du monde et des combats, si aujourd’hui nous admirerons un plateau où git plus d’une tombe, c’est car pour nous Saint-Cyriens, quelqu’un de cher tomba. Depuis 218 années, le nom tchèque de Pratzen résonne à la Spéciale. D’abord occasion de se livrer à une héroïque bataillon de polochons dans les dortoirs, les élèves s’éprirent d’une volonté de reconstituer la bataille ! Masses diffuses, costumes, charges grandioses et panache se joignirent à cette tradition.
Mais il reste sur Pratzen un dernier éclat, qui nous dicte pourquoi nous fêtons, une mémoire qu’à jamais nous honorerons.
Cela fait désormais 218 années, et cette splendide victoire ne semble pas vouloir cesser de briller avec tant d’éclat, et voici pourquoi.
Au soir du 2 décembre 1815, la Gloire, au côté de l’Empereur, des Maréchaux et des valeureux soldats à une jeune école fit un symbolique présent. Au crépuscule du jour, auprès du feu, la Gloire offrait à Saint-Cyr une légende. Celle des premiers Saint-Cyriens, tombés à Austerlitz pour la France, et qui nous inspireront jusqu’à la fin des temps.